Lors de votre croisière en Méditerranée, vous ne manquerez pas de découvrir la Sicile et notamment la ville de Trapani à son extrémité.
Vous avez parcouru 426 milles marins, soit 789 km depuis Nice. Trapani est située par 38° Nord et 12°30 Est sur un cap qui sépare la Mer Tyrrhénienne du Détroit de Sicile, doigt de terre aride planté de maisonnettes blanchies à la chaux et pointé vers le grand large, vers l’occident. Cette pointe extrême-occidentale de la Sicile, c’est déjà – ou c’est encore – l’Afrique.
Les avatars de Trapani et de sa région au cours de leur longue histoire ont été directement commandés par leur position géographique. A peine plus de 200 kilomètres séparent Trapani de Carthage.
Le génie maritime, commercial et guerrier de la puissante cité unique ne pouvait ignorer ce relais stratégique à la convergence des routes de l’opulente Italie et de la Grande Grèce.
Il s’en suivit de nombreux désagréments et, au fil de l’histoire, le nom de Drepunum (l’actuelle Trapani) devait être associé à la victoire des carthaginois dont une division navale écrasa la flotte de Rome sous le vent de Trapani (249 av. J.-C.).
Beaucoup plus tard, Arabes puis Normands s’intéressent à Trapani qui devient un important centre commercial. Les Aragonais, plus tard encore, en font logiquement leur tête de pont avec l’Espagne.
La ville jusque-là limitée au « Casalicchio », quartier fortifié entouré par la mer et par des canaux, se développe et s’entoure de murailles et de bastions…
En arrière-plan, les fortifications...
En 1860, le développement économique de la Sicile occidentale pousse la ville à déborder ses murailles et à raser les vieilles fortifications pour réaliser des installations portuaires mieux adaptées aux nécessités de l’époque.
Trapani est aujourd’hui un chef-lieu de province (préfecture) de plus de 72.000 habitants. Petit port prospère qui exporte le sel des nombreux marais salants du voisinage, le vin des riches côteaux de Marsala et le thon dont la pêche, quasi rituelle ici, fait vivre de nombreuses familles.
La petite ville a su conserver dans le « Casalicchio » de nombreux vestiges architecturaux de son passé : des résidences du haut Moyen-Âge, des bâtiments baroques aux décorations raffinées et des façades gothiques.
On prendra plaisir à la découvrir en flânant dans ses ruelles où se découpe un ciel éclatant et dont les carrefours s’entrouvrent sur le scintillement de la mer.
Mais, pour le croisiériste en escale, Trapani est avant tout le point de départ des excursions vers les sites prestigieux de Ségeste, Erice ou Sélinonte, ou encore vers les curiosités de Marsala ou les vestiges carthaginois de l’île Motya.
Un des vestiges archéologiques, ici à Ségeste
On trouve à Trapani toutes les délicieuses spécialités de pâtisseries siciliennes à base d’amande et de fruits confits. On y trouve bien sûr le célèbre « Marsala », des vermouths et des vins doux qui enchantent le palais mais aussi presque tout ce que produit l’imaginative Italie. On préfèrera peut-être attendre Capri pour faire des achats d’articles de luxe (parfums, travail du cuir, couture, frivolités etc.), mais l’on pourra trouver à Trapani quelques curiosités de l’artisanat local comme des charrettes siciliennes ou des embarcations de pêche miniatures.
De délicieuses pâtisseries siciliennes aux amandes...
Cela vous donne envie de partir à la découverte de Trapani ? Alors n'hésitez plus !
Auteure : Nina
Rédactrice chez Les Experts Croisières
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